2006/10/31

Maman, viens me chercher!

Mise en contexte : Afin d’apprécier à sa juste valeur les commentaires qui suivent, je vous rappelle que je viens de faire 30 heures de voyagement, et que j’ai dormi moins de 10 heures dans les 48 dernières heures. Voici donc mes premières impressions de Colombo…

J’étouffe… Il est 7h du matin, le soleil se lève sur Colombo. En sortant du bâtiment de l’aéroport, on est pris par l’atmosphère humide. Il vient de finir de pleuvoir. Mélangée à cette humidité, il y a l’odeur de la pollution automobile. Nous aboutissons sur un quai d’embarquement. Plusieurs véhicules tentent de se frayer un chemin dans le trafic. Nous sommes au niveau de la rue, il y a un public curieux qui nous regarde arriver depuis l’autre côté d’une barrière. Un peu comme si nous étions une nouvelle colonie arrivant dans un zoo.

C’est ensuite le moment des présentations avec les parents de nos collègues Sri Lankais qui les attendent pour des retrouvailles méritées. Certains ont fait plus de cinq heures de route en famille pour les accueillir, et les ramener à la maison. Nous les saluons avec de grands sourires afin de faire oublier notre état assez fripé. Il s’en suit quelques discussions en cinghalais afin de déterminer qui part avec qui. On nous dirige ensuite vers un petit autobus lettré au nom de l’Ambulance Saint-Jean. Nous y chargeons rapidement nos bagages car il semble que nous n’avons pas le droit de rester là très longtemps.

Une fois à bord, nous partons pour Colombo… l’aéroport est à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale économique. Ce trajet prendra près d’une heure à couvrir. Nous sommes dans la circulation hétéroclite du matin en direction de la ville. On trouve de tout sur la route, en allant de la charrette tirée par une vache aux camions de toutes sortes en passant par les vélos et les motos.

L’environnement est bruyant et brusquant. Autour de la route, l’environnement est très dépareillé… il n’y a pas d’unité dans les constructions… c’est très loin de ressembler à quoi que ce soit que j’ai pu rencontrer… un des objectifs du voyage était d’être dépaysé… et bien c’est fait. Je suis sans aucune référence. Le choc est total, et la fatigue aidant, je me demande vraiment ce que je fais ici.

Mais bon… il faut un peu de courage pour passer à travers ce moment. Je commence à comprendre ce que nos collègues Sri Lankais ont pu vivre lorsqu’ils sont arrivés dans notre monde… je suis certain que le choc était aussi grand.

Nous arrivons finalement à notre hôtel après une heure de route. C’est comme un oasis de tranquillité suite à se passage dans un monde bien différent du notre.

Une bonne nuit de sommeil sera certainement bénéfique afin de remettre les choses en perspective.

C’est donc une histoire à suivre.

1 comment:

Anonymous said...

Eh! S'lut Félix!

C'est super de pouvoir suivre tes exploits via ce blog et, comme toujours, tes textes sont super...On vit le dépaysement avec toi!

Félicitations pour ton implication dans cette cause des plus importantes. Tu fais partie des gens qui font une différence.

À bientôt,
Alain