2006/11/01

Visite d’une zone inondée

Nous partons donc après le dîner pour une localité qui a été inondée au nord est de Colombo. Le trajet se faire dans une petite auto quatre places dans laquelle nous arrivons à entrer cinq… C’est un peu serré à l’arrière, mais avec l’air conditionné, c’est tout de même plus confortable que notre premier voyage en autobus depuis l’aéroport.

Le chemin pour se rendre prend environ 90 minutes à travers le trafic de Colombo, puis sur des routes de campagne et finalement sur de petits chemins de terre. Il n’y a pas d’indication ni de nom de rue… le chauffeur doit demander à plusieurs reprises son chemin à des passants. Nous arrivons finalement à la fin de la route praticable en auto. Nous devrons continuer à pied.

Nous marchons donc à travers un champ sur une route surélevée. Il y a de l’eau de chaque côté de la route. Un peu comme si nous traversions un lac. C’est n’est cependant pas le cas… On nous indique l’endroit où la rivière devrait passer. Ce n’est qu’une toute petite partie de toute l’étendu d’eau qui nous entoure.

Nous arrivons finalement à un genre d’île avec une vingtaine d’habitation. Plus de la moitié d’entre elles sont encore entourée d’eau. Nous y rencontrons Manuel qui est instructeur en premiers soins pour l’Ambulance Saint-Jean. Il vit dans une des maisons inondées. Il nous explique que lors de l’inondation, il a du sauver une dizaine de personne qui se sont faire prendre par la crue des eaux alors qu’elles étaient dans les champs. Il nous montre aussi le niveau d’eau lors de la crue… c’est à la hauteur de nos hanches.

Sur un plan plus technique, en plus des effets immédiats des inondations (i.e. il y a de l’eau partout!), il y a une série d’effets secondaires :
-les récoltes sont noyées… il faut donc attendre à la prochaine saison pour recommencer la culture;
-les toilettes sèches utilisées par les habitants se remplissent d’eau, et elles ne sont plus utilisables et elles contaminent les environs;
-les puits sont contaminés par l’eau d’inondation.

Nous repartons avec une meilleure compréhension de la réalité d’une inondation au Sri Lanka. Nous sommes loin ce qu’on pouvait imaginer.

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